L’insécurité et le sentiment de sécurité sont des préoccupations majeures en France et pour la plupart des berlugans. Si les chiffres officiels de la délinquance permettent de mesurer objectivement certains phénomènes criminels, ils ne suffisent pas à refléter la réalité vécue par les citoyens. C’est là qu’intervient l’enquête statistique sur le vécu et le ressenti en matière de sécurité (VRS), une étude essentielle pour mieux comprendre l’expérience des Français face aux violences, aux incivilités et aux atteintes à leur bien-être.
En 2025, cette enquête est lancée pour la quatrième fois à partir du 12 février et jusqu’au 14 juillet. Vous pouvez obtenir plus d’informations au 0 800 942 589 (numéro gratuit). Ce numéro de téléphone est réservé aux personnes participants à l’enquête uniquement. Vous trouverez aussi des renseignements sur le site dédié www.enquetevrs.fr
Qu’est-ce que l’enquête VRS ?
L’enquête VRS est menée chaque année par l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) en partenariat avec le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI). Elle a pour objectif principal de recueillir des informations sur les faits de délinquance subis par la population ainsi que sur le sentiment de sécurité ressenti dans divers contextes : à domicile, dans les transports ou dans l’espace public.
Contrairement aux données issues des dépôts de plainte, cette enquête permet d’inclure les faits non signalés aux autorités, offrant ainsi une vision plus large et plus réaliste des phénomènes d’insécurité en France.
Pourquoi cette enquête est-elle essentielle ?
Le principal intérêt de l’enquête VRS est qu’elle donne la parole directement aux citoyens. En effet, nombre d’actes délictueux ou criminels ne sont pas déclarés, par manque de confiance envers les institutions ou par sentiment d’inutilité. Grâce à cette enquête, les chercheurs et les décideurs publics peuvent mieux cerner l’ampleur de la délinquance cachée et comprendre les facteurs qui influencent le ressenti des Français en matière de sécurité.
Les résultats de cette enquête sont utilisés pour orienter les politiques publiques, adapter les stratégies de prévention et améliorer l’efficacité des forces de l’ordre sur le terrain.
Comment se déroule l’enquête ?
Chaque année, plusieurs dizaines de milliers de personnes âgées de 18 ans et plus, résidant en France métropolitaine, sont interrogées de manière aléatoire. Le recueil des données se fait généralement par téléphone ou via un questionnaire en ligne sécurisé.
Les questions portent sur différents aspects du vécu et du ressenti en matière de sécurité :
Expériences personnelles : vols, agressions, escroqueries, violences conjugales, etc.
Confiance envers les institutions : police, gendarmerie, justice.
Perception du cadre de vie : sentiment de sécurité dans le quartier, nuisances, incivilités.
Stratégies d’évitement : modification des comportements pour éviter des situations jugées risquées.
Quels sont les principaux enseignements ?
Les résultats de l’enquête VRS mettent en lumière des tendances significatives. Par exemple, si les taux de victimisation restent relativement stables, le sentiment d’insécurité varie fortement selon le sexe, l’âge ou encore le lieu de résidence. On observe souvent que les femmes et les personnes âgées se sentent plus vulnérables, tout comme les habitants des grandes agglomérations.
Par ailleurs, certains phénomènes comme les escroqueries en ligne sont en hausse, traduisant une évolution des formes de délinquance avec le numérique. Le CCAS de Beaulieu-sur-Mer propose des ateliers d’informatique gratuits (04 93 01 21 55) qui permettent de se prémunir de ces attaques de cyber-délinquance. Certaines sessions pour les seniors sont également organisées avec la Maison de protection des familles (MPF) de la gendarmerie des Alpes-Maritimes.
Un outil indispensable pour mieux agir
L’enquête VRS est un outil précieux pour les pouvoirs publics, leur permettant d’affiner les politiques de sécurité et d’adapter les réponses aux besoins des citoyens. En donnant une voix à ceux qui ne portent pas toujours plainte, elle constitue une source d’information essentielle pour une vision plus complète et plus juste de la sécurité en France.
